Tu es vivant là maintenant, tout de suite. Tu sais d'où tu viens ? D'où tu émets ta pensée ? Tes idées qui viennent, qui partent, tu les sens diffuses ? C'est de la conscience. Et elle te permet de percevoir un univers, le tien, qui t'es propre.
Tu es tout comme moi une pensée qui contient tout, ton expérience, ton présent, tout se contient, et est accessible instantanément. Même ton passé non visible. C'est un passé souvenir, pas réel de suite, mais il l'a été. Dans cet univers, il y a le monde que tu perçois, notamment tes rencontres avec d'autres pensées qui te perçoivent, chacune dans leur propre univers. Ce que tu ne captes pas existe pourtant quand même, dans d'autres univers conscience. Il y a des trous quelques part oui, mais tout est contenu encore dans un autre univers.
Je ne sais pas où tu es exactement, je ne perçois de toi physiquement que ta pensée qui a été présente au moment où tu l'as écrit, elle s'est matérialisée sous écrit. C'est ta pensée ailleurs, que tu as démultiplié sur un support. Là, je reçois ta pensée en différée. Tu es ailleurs. Rien ne peut finalement me prouver que tu existes, si ce n'est mon propre univers souvenir qu'un Romain existe quelque part.
Et là, je matérialise ma pensée. Elle a toujours été là, écrite, pas encore. Mais la voilà se concrétiser. Elle va être accessible dans ton présent, assimilé à ton univers, oublié physiquement et toujours présente, dans une capacité quasi infini de souvenirs pas réels de suite en dur. Mais là, dans des images, des flashs, continuellement. Et on s'imbrique tous la dedans, ou dehors. Des univers unique, perçus par des univers unique, qui ne savent pas vraiment si ce qui n'est pas captable à l'instant existe vraiment. Et pourtant oui.
Je me suis projeté sous une forme d'écrit. Ça reste ma pensée de Michaël, qui n'est déjà plus ma pensée. Une forme différée en dur, re-captable instantanément, même dans 10000 ans. Du moment que je suis perçu à cet instant, un peu partout.
Il y a toi, Romain, qui a déjà tout englobé. D'autres personnes. Ça donne à réfléchir, refléter. Ça influe quoi qu'il en soit, vos univers respectifs. Et on assimile et reconstruit.
Voilà, tu sais déjà tout finalement. Tout est intégré. Comme lire au CP. Penses-tu ne pas savoir lire ? As-tu toujours su lire ? Tu ne savais pas lire avant l'âge de 6 ans. Aujourd'hui, c'est intégré, tu sais lire. Et tu connais toute ta connaissance, ce que tu ne sais pas encore, ce que tu crois ne pas savoir, tu le sais quelque part. Une langue, par exemple, le chinois. Là, tu ne connais pas le chinois, demain peut être oui. Et finalement, tu sais parler chinois, même si aujourd'hui tu dis non.
Tout est intégré. Tout ce qui n'est pas dans ton propre univers actuel l'est dans d'autre univers. Et comme tout est partout, là et pas là, c'est là quand même. Ce n'est pas forcément accessible, et pourtant, quelque part dans un autre univers. C'est vivant et vrai.
Oui je sais, on part loin.
Michaël Potier
Publié sur onvasortir Genève et Facebook, le 25 août 2017.
Publié sur le blog, le 25 août 2022.