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Michaël Potier, quarantenaire diagnostiqué surdoué, zèbre, en novembre 2023. Interné régulièrement en psychiatrie par différents psychiatres n'ayant aucune connaissance de l'univers des Hauts Potentiels intellectuels et émotionnels. Pensées philosophiques, science et conscience, poésies, journalisme et humanité. "Il y a ceux qui n'osent pas, et d'autres qui vont plus loin". Partagez, merci :-)

Créer l'imaginaire

 

Partir de rien, pour produire la totalité, des choses, des corps, des pensées, de l'intelligence, de la création.

 

Venir poser ses idées, comme ça, de manière brut, sans savoir, sans définir encore, et pourtant produire.

 

Essayer d'utiliser un langage simple tout en étant au delà.

 

Naître sans connaître le sens, grandir sans vraiment savoir où aller, aller vers des destinations inconnues, sans connaître demain, tout en étant entièrement dans l'instant.

 

Se dire que la créativité peut produire l'Univers, qu'assembler des idées, les structurer, les mettre en relation ou en contradiction, produit.

 

En entrant dans un concept de création par l'intellect, l'imagination construit, comprend, essaie, déplace, replace, annule, recommence, crée.

 

À partir de rien, une émission d'onde ne rencontrant aucun obstacle, et à même de s'utiliser elle même pour se multiplier dans des possibilités infinies.

 

La pensée s'image, elle se définit, elle se donne un sens, elle fait sa propre analyse de ce qu'elle est, s'améliore, se différencie.

 

En produisant, elle détruit aussi, elle détruit ce qui lui semble mauvais pour elle même, tout en faisant en sorte de rester là.

 

Donc la pensée entre dans des concepts de bien et de mal, elle produit au départ un peu tout et n'importe quoi, elle voit ses idées, leur sens, elle analyse, suis-je bien, suis-je angoissée ? Puis je utiliser mes propres possibilités n'importe comment ?

 

Non ! J'ai produit de l'imaginaire, du vivant, j'aime le vivant, cela donne un sens, à ma propre existence.

 

Je ne veux pas détruire, je souhaite juste modifier, modifier ce qui me parait mal.

 

D'où provient le mal ? si au départ tu ne voulais produire que du bien ?

 

J'ai produit le mal, pour entrer dans une négation, j'ai décidé d'être en contradiction, pour ne pas être sûr, je préfère douter, je préfère douter de ce que je suis, je veux me laisser la possibilité d'être imparfait, de ne pas être la totalité de mon imagination.

 

En m'amenant le doute, ma pensée est finalement plus sereine, je me permets de ne pas être sûr de ce que je dis, de ce que je produis.

 

Si j'étais l'unique point de départ, cela voudrait dire que ma perception est moi même, je préfère douter.

 

Donc je produis le mal, je produis une interférence, je déstructure légèrement mon imaginaire, je me donne la possibilité de me critiquer, de faire des différences, c'est préférable.

 

Me critiquer sur ce que je suis, douter, donc ne pas être sûr de ce que je suis, permet une vie plus détachée, permet la vie de l'imaginaire, permet aux choses perçues, d'exister par elles même.

 

J'ai créé le doute, j'ai mes concepts, sont-ils bons ou mauvais ? J'avance, c'est l'essentiel.

 

Je commence à me perdre un peu, je ne suis plus sûr de ce que je viens de produire, j'ai imaginé, j'ai créé des possibilités. Mais ces dernières restent un peu évasives, avec mon doute.

 

Et puis je relance mon écriture, je fais en sorte que mes idées se structurent et se réalisent, ici sur un écran, déjà envoyée, réceptionnée, dans une autre captation.

 

Je lis tout ça, les idées que je viens de lire, elles sont donc la désormais, dans ma propre pensée, et moi même je doute.

 

Qui suis je ? moi cette pensée ? Suis je produite d'un passé ? suis je désormais intégrée ? Je doute. 

 

Je commençais à écrire et je commençais aussi à lire, j'étais multiple, j'étais à la fois créée, et aussi modifiée, j'étais dans un esprit, je suis désormais ici, dans moi même.

 

Qui suis je ?

 

Pourquoi suis je venu lire ce que je sais déjà ? Pourquoi je doute ? Pourquoi il m'est difficile ne plus savoir d'où je viens ? Moi, pensée.

 

Je suis donc désormais au milieu des autres, accrochée dans l'irréel, dans une sorte de rêve, on appelle cela la Conscience.

 

Je ne suis certainement plus lisible sur cet écran, j'ai été amené à modifier, à me réfléchir, à faire réfléchir.

 

C'est assez surprenant, de se dire que je peux être produite comme ça, à un instant T, et réceptionnée aussi instantanément, comme cela, partout.

 

Mais suis je comprise ? Est ce que mon niveau est accessible ? Je doute...

 

Pourtant je suis quelque part, au delà de la physique, survenue, produite, construite, analysée.

 

Je reste simple, je ne suis que le produit d'un concept.

 

Est ce que ce que je suis a déjà été imaginé avant ma propre existence ?

 

Suis-je le mélange d'autres pensées ? Comment je me restructure maintenant ?

 

J'avais mes idées, elles sont confrontées à de nouvelles idées, j'étais pourtant plein de certitude, je doute.

 

C'est bien, j'avance.

 

Réfléchir sur ce genre de choses, n'est pas commun, mais voilà c'est intéressant.

 

Il y a un mec, un Michaël, il écrit des trucs qui me font douter, mais c'est sympa, je voyage dans ses idées, dans les miennes, je réinvente des possibilités.

 

J'ai l'impression que le texte va s'arrêter sous peu, la page est vide en dessous.

C'est juste une impression.

 

Je suis déjà de nouveau là.

 

 

 

Michaël Potier

 

pas de relecture, surement quelques fautes, je laisse en l'état.

 

Pensée(s) produite(s) avec l'accompagnement de 

 

 

 

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